Les 5 grandes idées reçues qui freinent la digitalisation des entreprises du BTP

Par Guillaume Persoz, 20 juil. 2023 - 3mn - Stratégie

La résistance à la transformation digitale des entreprises est encore vive. De nombreux décideurs estiment en effet qu’il n'est pas nécessaire de faire évoluer leurs outils administratifs. Pourquoi chercher à changer une équipe qui gagne ? Cela va coûter cher et les bénéfices seront faibles. Listons les 5 grandes idées reçues qui freinent la digitalisation des entreprises du BTP.

L’entreprise n’a pas le temps de mettre en place une nouvelle solution

Les arguments sont classiques : un manque de temps, des efforts conséquents pour identifier le bon partenaire, la formation des équipes qui est complexe. Tous les arguments sont bons pour ne pas s’engager vers une transformation digitale. Ceux-ci masquent dans les faits les bénéfices liés à ces plateformes : gagner du temps et travailler de manière plus efficace. Il faut donc inverser cette dynamique. Le bon outil est celui qui est adapté à son besoin. Plus le dirigeant identifie clairement les points d’amélioration de son entreprise et plus la catégorie de solutions la plus adaptée s’impose.

Conseil pratique :

pour bien choisir un partenaire, il faut toujours se demander ce que ce dernier a compris de ses besoins. Une bonne compréhension augure d’une bonne collaboration.

Une nouvelle solution est synonyme de multiplication des outils

Jongler dans son activité quotidienne entre plusieurs solutions digitales est complexe. Ce qui était courant il y a plusieurs années n’a plus lieu d’être. Les plateformes digitales métier sont désormais construites sur un principe de complémentarité et de guichet unique. Une technologie doit être compatible avec d’autres plateformes pour être efficace. Elle doit également donner un accès à d’autres services depuis une interface unique. Ainsi, Batis intègre par exemple les services de signatures électroniques de DocaPost et est interconnectée avec Infolegale et Attestation Légale.

Conseil pratique :

toujours chercher à identifier des solutions qui s’interconnectent entre elles.

Mon métier est tellement spécifique que je vais créer mon propre outil

Ce mode de fonctionnement est de plus en plus rare, il reste cependant un présupposé pour de nombreux décideurs. L’origine de cette attitude remonte à l’époque ou les solutions professionnelles étaient rares et peu adaptées aux besoins réels des entreprises. Concernant le BTP, il existait en effet peu de technologies dédiées, ce qui n’est plus le cas. Rester dans cette approche comporte de nombreux désavantages :

  • La solution créée a une pérennité faible : si les équipes qui ont développé cette technologie mettent la clé sous la porte, personne ne pourra assurer la maintenance et l’évolution de la plateforme déployée.

  • Le prix de la solution maison est incalculable : le coût de la création d’une technologie et de sa maintenance est difficilement calculable, le risque est donc de ne pouvoir évaluer le prix total de l’utilisation d’une plateforme maison.

  • La solution déployée est peu sécurisée : rares sont les équipes techniques capables de créer une technologie qui réponde aux impératifs actuels de sécurité informatique. Les cyberattaques de PME et TPE sont de plus en plus courantes, il faut donc être vigilant.

Tout va bien de notre côté, nous n’avons pas de besoin

Cette idée reçue est la plus fréquente. Soit l’entreprise dispose d’une solution qui fonctionne bien. Il n’y a dès lors pas de sujet. Soit le décideur n’est pas équipé d’une solution digitale et n’est pas au fait des bénéfices offerts par les nouvelles générations de plateformes métiers. Pour régler cette question il suffit de regarder autour de soi et d’échanger avec ses partenaires et connaissances professionnelles. Le résultat est sans appel : toute entreprise qui intègre une technologie dédiée à la gestion des processus métier bénéficie de gains opérationnels avérés. Les équipes travaillent mieux, l’information est partagée et centralisée en un point unique, les gains de temps et de productivité sont indéniables.

Conseil pratique :

jouer la carte de son réseau et interroger ses connaissances sur leur gestion contractuelle. Comment font-ils ? Ont-ils intégré une technologie dédiée ? Quels en sont les bénéfices ?

L’intégration d’une plateforme digitale va coûter cher

Ce constat est symptomatique d’une difficulté à évaluer les coûts de fonctionnement de son entreprise. La chose n’est en effet pas aisée à définir. Calculer combien dépense une organisation pour la gestion de différentes tâches administratives revient à identifier la masse salariale des collaborateurs impliqués dans leur réalisation, le temps nécessaire ainsi que les coûts cachés : frais de gestion, frais fixes, etc. Les responsables d’entreprises doivent voir la situation de manière différente. Quels sont les coûts à date et quels seront-ils dans une perspective de croissance ? L’utilisation d’une technologie permet de réaliser des gains à court terme et d’envisager sa croissance sereinement.

Conseil pratique :

travailler avec ses équipes financières pour identifier l’ensemble des coûts associés à la réalisation de ses opérations administratives.